LES FONCTIONS DE LA VITAMINE D
Par Oscar bvba sur August 18, 2023
La vitamine D intervient dans de nombreux métabolismes, que nous allons décrire ci-dessous. Mais ce qu’il faut retenir c’est que, même en 2019, nous n’avons pas encore élucidé toutes ses fonctions…
Au niveau du métabolisme osseux
Nous connaissons tous son rôle dans la construction de l’os. Et donc son rôle en cas de déficience dans des affections telles que l’ostéoporose, l’ostéomalacie, le rachitisme.
Dans le cadre de l’ostéoporose, n’oublions pas de doser conjointement la PTH, car elle suit la calcémie. Si la PTH augmente, cela peut indiquer soit un polymorphisme génétique défavorable du récepteur à la vitamine D, soit une hyperparathyroïdie primaire ou secondaire.
Au niveau musculaire
La performance du muscle est directement liée au taux de vitamine D; elle est trophique pour la mitochondrie et plus le stress oxydant est élevé, plus le taux de vitamine D est bas. Elle agit au niveau de la performance de contraction du muscle. En fait, les fractures osseuses sont plus souvent liées à la qualité du muscle qu’à la qualité de l’os. Un taux optimal de vitamine D est donc requis afin de réduire le taux de chute et de fractures osseuses.
Au niveau intestinal
La vitamine D agit favorablement au niveau des récepteurs TOLL 4 (récepteurs de l’inflammation) et, de ce fait, elle diminue le processus inflammatoire. Elle est également impliquée dans la fonction barrière de l’épithélium. La maladie de Crohn et la RCUH, l’intestin irritable et la stéatose hépatique sont aussi influencés négativement par une carence en vitamine D.
Au niveau cardiovasculaire
Elle jouerait un rôle non négligeable pour ralentir le développement des maladies cardiovasculaires, améliorer la qualité du muscle cardiaque, au point qu’on la recommande dans le post-infarctus. Elle serait aussi adjuvante pour contrôler la tension artérielle et ralentir le développement d’une insuffisance cardiaque.
En cas de carence en vitamine D, le stress oxydant augmente avec ses effets négatifs sur l’ensemble du métabolisme. Pas étonnant dès lors qu’une carence participe à l’accélération du processus de vieillissement cellulaire.
Au niveau immunitaire
On peut considérer la vitamine D comme une vitamine de la «tolérance», car toutes les cellules immunitaires possèdent des récepteurs à la vitamine D (que l’on parle du système inné ou adaptatif). Elle augmente les lymphocytes T-régulateurs et diminue donc l’inflammation.
Elle aide à la lutte contre la prolifération des virus (grippe par exemple) et des bactéries.
Diverses publications internationales de renommée ont encore mis en avant divers effets, le plus souvent in vitro, de la vitamine D. On citera ainsi:
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une diminution de la sensibilité des pneumocytes au développement de l’asthme;
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une action «anti-cancer» au niveau du poumon, du sein, et de façon plus générale en agissant sur P21 et P27 ;
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un rôle sur les symptômes de l’autisme;
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au niveau de la peau: un effet positif de la vitamine D dans les dermatites atopiques , l’acné, le vitiligo, la guérison des plaies, le psoriasis, le zona;
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au niveau du cerveau: un effet sur les fonctions cognitives et affectives et une action anti-dépressive, anti-psychotique, de «protection» contre la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou encore la démence;
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au niveau du pancréas: la vitamine D serait positive en cas de diabète de type 1 et 2;
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au niveau des maladies auto-immunes: effet positif sur le vitiligo, la sclérose en plaques, l’arthrite rhumatoïde, le lupus, le syndrome de Guillain-Barré, la polyradiculopathie inflammatoire;
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au niveau gynécologique: effet «protecteur» vis-à-vis de la pré-éclampsie, du syndrome des ovaires polykystiques, de l’infertilité;
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au niveau d’autres pathologies, telles que allergies, fatigue chronique, fibromyalgie, HIV, syndrome métabolique, neurodermatose… une carence en vitamine D serait un facteur négatif ou aggravant.
On signalera encore qu’au niveau épigénétique, 3% des gènes sont sous son contrôle.